En même temps, d’autres travaux sont en cours pour améliorer le terminal des vols domestiques, c’est-à-dire pour les vols à l’intérieur de Madagascar. Cet espace n’avait pas été rénové depuis longtemps. Maintenant, Ravinala investit 2 millions d’euros pour le moderniser et doubler sa capacité. Les travaux finiront à la fin cette année. « On fait cela pour accompagner la compagnie Madagascar Airlines, qui prépare beaucoup de nouveaux vols », explique le DG. Selon lui, « le secteur du tourisme est en train de redémarrer, et il faut que nos aéroports soient prêts ». A Nosy Be, des projets sont aussi prévus. Le terminal est devenu trop petit, car il y a souvent des vols avec 350 passagers à la fois. La société prévoit d’y investir 23 millions d’euros, mais attend encore un accord émanant du Gouvernement. Une fois lancé, le chantier prendra deux ans.
Nouveaux défis
En 2024, les deux aéroports gérés par Ravinala Airports (Ivato et Nosy Be) ont accueilli 1,22 million de passagers. C’est mieux que les années précédentes, mais toujours un peu en dessous du niveau d’avant la Covid-19. « En 2025, on pense dépasser le trafic d’avant la crise sanitaire. C’est un bon signe ! », affirme Daniel Lefebvre. L’arrivée de la compagnie Emirates aide aussi beaucoup. Elle propose maintenant six vols par semaine. C’est une compagnie exigeante, ce qui pousse Ravinala Airports à améliorer ses services. D’autres grandes compagnies pourraient suivre cette tendance. Le Gouvernement veut atteindre un million de touristes par an d’ici 2028. L’entreprise travaille avec le ministère du Tourisme et celui des Transports pour atteindre cet objectif. Enfin, Ravinala Airports a reçu un prix important en 2024. L’aéroport d’Antananarivo a été récompensé par le Conseil international des aéroports (ACI - « Airports Council International ») pour la qualité de ses services parmi les aéroports africains accueillant moins de deux millions de passagers par an. « Ce prix, on l’a obtenu grâce à tout le monde, notamment les agents de l’Etat, les entreprises privées, ainsi que tous ceux qui travaillent à l’aéroport », conclut le DG.
Carinah Mamilalaina